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ma vie
3 septembre 2007

l'hyperactivité

je suis une enfant hyperactive aussi bien cérébral que physique dans les années 1960 cette maladie ne se connaissait pas voici voici un billet qui vous apprendra à connaitre ce qu'est une hyperactivité

L’existence d’enfants, dont l’agitation motrice et les difficultés à se concentrer perturbent la scolarité et gênent considérablement leur environnement, est un fait que ne saurait contester aucun clinicien sérieux. Depuis les origines de la psychiatrie de l’enfant, en effet, différents auteurs ont décrit sous des noms variés (chorée mentale ; enfant turbulent ou instable ; hyperkinésie, hyperactivité psychomotrice) des enfants présentant à la fois un comportement agité et des difficultés apparentes à maintenir leur attention sur une activité précise. Les questions, qui divisent actuellement différents auteurs, concernent la ou les significations pathologiques qu’on peut attribuer à de tels comportements, la ou les facteurs étiologiques sous-jacents, et les interventions thérapeutiques, médicamenteuses ou autres qui sont justifiées dans de telles situations, justification qu’il convient d’apprécier en termes d’efficacité, d’éventuels effets indésirables et d’éthique.

Les termes utilisés témoignent, tous à leur façon, d’un point de vue étiopathogénique sous-jacent à la description des auteurs et aux symptômes qu’ils privilégient. Beaucoup de ces hypothèses envisagent un substratum organique pour au moins une partie de ces patients, notamment en raison de l’existence de cas dans lesquels ces troubles du comportement étaient associés à une épilepsie ou à d’autres pathologies neuro-encéphaliques.

Le dsm III [*] a introduit une nouvelle terminologie assortie d’une description, sous la forme de critères définis en termes comportementaux. L’objectif affiché initialement était de fournir aux chercheurs un repérage catégoriel précis. Mais, bien au-delà du seul domaine de la recherche, le concept de « trouble déficitaire de l’attention avec hyperkinésie » a pris force de loi pour toute une partie de la médecine et de la psychiatrie mondiale, avec souvent pour corollaire, un traitement systématique par les psychostimulants. Nous nous proposons ici d’examiner ce qui fonde cette conception, sur laquelle un consensus semble établi dans la littérature médicale de langue anglaise.

De l’enfant instable au thada : évolution des concepts et des classifications

C’est Bourneville qui, le premier, en 1897, a décrit des enfants caractérisés par une mobilité intellectuelle et physique extrême avant que, quelques années plus tard, J. Demoor (1901) compare l’instabilité de l’enfant à une chorée mentale. Mais c’est surtout l’ouvrage d’Henri Wallon, L’Enfant turbulent (1925) qui, avec la thèse de J. Abrahmson, « L’enfant et l’adolescent instables », illustre la position de l’école française, qui insiste sur le double versant psychique et moteur de l’instabilité.

Par la suite, on a voulu distinguer les « instabilités constitutionnelles », répondant à des dispositions innées, des « instabilités acquises », attribuées à des facteurs organiques ou à des traumatismes ou situations psychologiques. J. de Ajuriaguerra oppose, quant à lui, les formes avec troubles moteurs prévalents, dans lesquels les troubles de l’affectivité paraissent moins importants, et « les formes caractérielles avec arriération affective et modification de la motricité expressionnelle ».

Parallèlement, les auteurs de langue anglaise décrivent, sous le terme « syndrome hyperkinétique », des cas analogues. Dans la littérature anglo-saxonne, l’accent est mis sur l’hypothèse d’une étiologie organique de ce syndrome, rattaché à la notion de « mbd ». Le concept pathogénique auquel ces initiales font référence a subtilement changé, selon les époques : alors que dans les années cinquante, elles signifient Minimal Brain Damage (lésion cérébrale a minima), les critiques, qui dénoncent l’absence de preuves d’une atteinte lésionnelle, vont amener à un repli sur le concept plus prudent de Minimal Brain Dysfunction (dysfonctionnement cérébral a minima).

Avec l’avènement du dsm III, la dénomination du syndrome change ; il devient le « trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité », ce qui traduit une perspective un peu différente : c’est « l’inattention anormale pour l’âge » qui est mise en première ligne, avant l’hyperactivité motrice elle-même.

Dans chacune des versions ultérieures du dsm (dsm III-R – dsm IV) la formulation et le regroupement des critères ont été modifiés. Alors que le dsm III exigeait pour le diagnostic l’existence de difficultés dans chacun des trois domaines : inattention, impulsivité et hyperactivité, le dsm III-R requiert seulement la présence de huit symptômes pris dans une liste mêlant des manifestations des trois registres.

Une nouvelle modification intervient dans le dsm IV, version actuelle de la classification américaine : les symptômes sont répartis en deux sous-syndromes : inattention d’une part et hyperactivité-impulsivité d’autre part, ce qui donne lieu à la différenciation de trois types, soit type inattention prédominante, soit type hyperactivité-impulsivité prédominante, soit type mixte lorsque les deux groupes de critères sont remplis.

Le dsm IV souligne la perspective développementale, puisque, pour être pris en considération, les symptômes doivent persister depuis plus de six mois « à un degré inadapté et ne correspondant pas au niveau de développement de l’enfant ». On insiste aussi sur la prise en compte de la gêne fonctionnelle et de l’altération significative du fonctionnement social, scolaire ou professionnel.

Enfin, plus d’importance est donnée au diagnostic différentiel : les troubles envahissants du développement, la schizophrénie ou tout autre trouble psychotique, ainsi que les troubles thymiques et les troubles anxieux sont notamment cités comme autres diagnostics à envisager.

Les différentes versions du dsm signalent l’association fréquente d’autres perturbations du comportement (intolérance à la frustration, accès de colère, autoritarisme, troubles oppositionnels avec provocation), ainsi que de troubles de l’humeur (labilité de l’humeur, dévalorisation, dysphorie) sans que cela modifie la décision diagnostique, considérés sous l’angle de la « comorbidité ».

La position prise dans ce domaine, par la cim 10 (classification de l’oms publiée en 1992) est assez différente. Il faut noter d’abord qu’elle maintient le terme troubles hyperkinétiques, rejetant explicitement trouble déficitaire de l’attention parce que ce terme implique des processus physiopathologiques dont la connaisance n’est pas encore acquise, et parce qu’il incite à inclure dans cette catégorie diagnostique « des enfants sujets à des préoccupations anxieuses, ou des rêveurs apathiques, dont les difficultés sont probablement de nature différente ». Ce groupe est subdivisé en plusieurs catégories cliniques.

Pour le trouble perturbation de l’activité et de l’attention, pour lequel la coexistence d’une attention labile et d’une activité excessive (en tenant compte de l’âge et du qi) est requise, l’association aux manifestations précédentes de conduites « disociales, agressives ou provocatrices » n’est pas considérée comme une simple comorbidité : elle caractérise un syndrome spécifique : le trouble hyperkinétique et troubles des conduites.

La possibilité de survenue d’un comportement hyperactif dans le cadre de troubles réactionnels, d’une schizophrénie, de troubles de l’humeur ou d’une affection neurologique, est également rappelée.

Ce survol historique montre bien que, depuis ses premières descriptions, ce syndrome pose une série de problèmes :

  • il est difficile de situer la limite entre ce qui correspondrait à un trouble pathologique et les variations normales du développement du contrôle de la motricité et de l’action ;
  • un comportement hyperactif et inattentif peut s’observer isolément, mais des symptômes analogues s’observent aussi chez des enfants qui présentent, en même temps, d’autres manifestations psychopathologiques – notamment un comportement d’opposition.
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Commentaires
J
bonjour<br /> je viens de tomber sur ton blog par hasard et me voici les larmes aux yeux et très bouleversée....<br /> <br /> Ta vie semble très solitaire et remplie de souffrances.<br /> <br /> Ce qui a aussi attiré mon attention c'est le fait que tu te déclares hyperactive....<br /> <br /> Je suis une maman de 4 enfants, dont l'un agé de dix ans, a été diagnostiqué hyperactif après de nombreux examens...<br /> <br /> Je voulais te dire, que je vais continuer à te lire et que si tu as besoin de parler et que si tu le souhaites, je veux bien t'écouter...<br /> <br /> alors à bientôt.
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